FSC et PEFC pour préserver nos forêts

Sous ces appellations barbares complètement incompréhensible du grand public non averti se cache une préservation indispensable de notre capital végétal. Un coup d’arrêt à la déforestation massive ?

Pour sauver un arbre, mangez un castor ! : Henri Prades

Déforestation massive avérée

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La forêt recule. Toutes les deux secondes, la taille d’un terrain de football. Au bout d’un an, l’équivalent du quart de la France. Cette déforestation est dramatique. Parce qu’elle met en danger des milliers d’espèces végétales et animales. Parce qu’elle est responsable de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Parce qu’elle détruit le cadre de vie de centaines de millions de personnes. La déforestation représente une triple menace pour la biodiversité, les équilibres climatiques mondiaux et les conditions de vie dans les bassins forestiers. source greenpeace.org

Or, les forêts, sont des formations végétales indispensables à la vie sur Terre qui couvrent 31 % de la superficie terrestre mondiale. Ce sont des sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses populations. De plus, les forêts abritent de nombreux “points chauds” de biodiversité et jouent un rôle prépondérant dans la fixation du CO2 que nous émettons massivement et qui perturbe dangereusement notre climat : 40% du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts. Au final, les forêts apportent des services cruciaux pour la vie sur Terre. Or, la déforestation, qui existe depuis des dizaines de milliers d’années, est devenue massive. Source : notre-planete.info

Le bois est désormais omniprésent dans nos habitations contemporaines que ce soit au travers la construction que l’ameublement ou la décoration. Satisfaire cette demande importante et croissante revient à piller nos forêts à travers le processus dévastateur de la déforestation tout aussi massive qu’abusive des forêts européennes mais aussi tropicales. Sans règle, cette déforestation prend une tournure dramatique qui détruit la véritable force de la Terre : son poumon. Plus dramatique encore, certaines essences sont carrément en voie de disparition, rayée de la surface Terre, au grand désastre de la diversité.

Les feuillus sont particulièrement impactés par le phénomène. Parmi les milliers d’essences de bois de feuillus qui existent dans le monde, des centaines sont exploitées à des fins commerciales. Or la croissance de ces arbres étant relativement lente, plusieurs espèces sont menacées comme l’Acajou d’Amérique, l’Amarante, le bois de Rose de Bahia, le bois de Violette, le bois du Brésil, le Citron de Ceylan, le Palissandre de Rio et des Indes, ou le teck de Birmanie pour ne citer qu’eux. Et ce, malgré les programmes de reboisement lancés pour enrayé la catastrophe annoncée. Il faut dire que l’abattage d’un seul arbre mature endommage 26 arbustes avoisinants !

 



Des certifications protectrices

Les certifications FSC (Forest Stewarship Council) et PEFC (Programme de reconnaissances des certifications forestières) créées à la fin des années quatre-vingt-dix visent à améliorer la gestion durables des forêts. 30 années de recul permettent de mieux cerner les actions et les mesures correctrices apportées. PEFC France est le premier système de certification forestière en France, en termes d’ancienneté et de surface. Dès 2004, PEFC devient un système international et devient le Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières (Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes). Depuis 1999, PEFC France a certifié plus de 7,6 millions d’hectares de forêts (France métropolitaine et Guyane), soit 67% de la forêt publique et 20% de la forêt privée (France métropolitaine). La France compte plus d’un quart des entreprises certifiées PEFC à travers le monde. Aujourd’hui présent dans 36 pays, PEFC est la première source de bois certifié en France et dans le monde.



L’ambition de PEFC est d’assurer un accès pérenne à la ressource indispensable qu’est le bois notamment en préservant la biodiversité. La force du programme de certification PEFC réside, aussi bien au niveau international que local, dans l’implication de toutes les parties prenantes de la société civile concernées par la gestion durable de la forêt : du propriétaire forestier au distributeur en passant par les entreprises de transformation et les usagers de la forêt. Concrètement, la certification atteste du respect de règles et d’exigences définies par des standards internationaux (recommandations de Lisbonne, SFM, FAO, MCPFE, IUCN, ITTO) auxquels s’ajoutent des cahiers des charges nationaux. Propriétaires forestiers, exploitants et entreprises mettent en œuvre des pratiques de gestion forestière durable via l’application d’un cahier des charges et / ou la mise en place d’une chaîne de contrôle. sources pefc-france.org

La certification FSC se base sur un ensemble de 10 Principes et Critères doivent être appliqués dans une unité d’aménagement forestier avant de pouvoir recevoir la certification. Les Principes et les Critères s’appliquent à tous les types de forêts et à tous les domaines au sein de l’unité de gestion inclus dans le champ d’application du certificat. Applicables dans le monde entier et pertinents pour les zones forestières et les écosystèmes différents, ainsi que les systèmes culturels, politiques et juridiques. Cela signifie qu’ils ne sont pas spécifiques à un pays ou une région particulière.

PRINCIPE 1 : Respect des lois et des principes du FSC. La gestion forestière doit se conformer à toutes les lois en vigueur dans le pays où elle a lieu ainsi qu’à tous les traités internationaux dont ce pays est signataire.
PRINCIPE 2 : Propriété foncière, droits d’usage et responsabilités. La propriété foncière et les droits d’usage à long terme des ressources du terrain et de la forêt doivent être clairement définis, documentés et légalement établis.
PRINCIPE 3 : Droit des peuples autochtones. Les droits légaux et coutumiers des peuples autochtones à la propriété, à l’usage et à la gestion de leurs terrains, territoires et ressources doivent être reconnus et respectés.
PRINCIPE 4 : Relations communautaires et droits des travailleurs. Les opérations de gestion forestière doivent maintenir ou améliorer le bien-être social et économique, à long terme,des travailleurs forestiers et des communautés locales.  
PRINCIPE 5 : Prestations de la forêt. Les opérations de gestion forestière doivent encourager l’utilisation efficace des multiples produits et services de la forêt pour en garantir la viabilité économique ainsi qu’une large variété de prestations environnementales et sociales.
PRINCIPE 6 : Impact environnemental. La gestion forestière doit maintenir la diversité biologique et les valeurs qui y sont associées, les ressources hydriques, les sols, ainsi que les paysages et les écosystèmes fragiles et uniques, de manière à assurer la conservation des fonctions écologiques et l’intégrité de la forêt.
PRINCIPE 7 : Plan de gestion. Un plan de gestion, en relation avec l’échelle et l’intensité de l’exploitation, doit être écrit, appliqué et mis à jour. Les objectifs à long terme de la gestion et les moyens d’y parvenir doivent être clairement indiqués.  
PRINCIPE 8 : Suivi et évaluations. Un suivi, en relation avec l’échelle et l’intensité de l’exploitation forestière, doit être conduit pour évaluer la condition de la forêt, les rendements des produits forestiers, la filière du bois, les opérations de gestion et leurs impacts sociaux et environnementaux.  
PRINCIPE 9 : Conservation des forêts avec une haute valeur de conservation. Les activités de gestion des forêts avec une haute valeur de conservation devront conserver ou augmenter les attributs qui les caractérisent. Les décisions sur les forêts avec une haute valeur de conservation seront toujours considérées suivant le principe de précaution.
PRINCIPE 10 : Plantations. Les plantations doivent être planifiées et aménagées en conformité avec les Principes 1 à 10. Même si les plantations sont capables d’offrir une variété de prestations sociales et économiques et contribuent à satisfaire les besoins mondiaux de produits forestiers, elles doivent être un complément de la gestion des forêts naturelles. Elles doivent contribuer à réduire les pressions sur celles-ci et à promouvoir leur restauration et conservation. Source fsc.org

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