Les difficultés rencontrées par le secteur de l’ameublement trouvent une traduction concrète en ce vendredi 21 novembre 2014. Un peu plus de 1000 emplois et une quarantaine de points de vente sont appelés à disparaître.
Officialisation de la reprise de Mobilier Européen
Une succession d’années difficiles,une procédure de sauvegarde lancée en juin dernier, un redressement judiciaire en septembre et la décision du tribunal rendue hier vient à bout de nombreux mois de tension. La reprise partielle des activités de Mobilier Européen, qui exploite les enseignes Atlas, Fly et Crozatier, se traduira selon les sources judiciaires, par 1.003 licenciements sur le territoire national. Sous cette destruction massive d’emplois se cache cependant un nombre équivalent d’emplois préservés au sein de la cinquantaine de magasins, sur les 95 détenus en propre par le groupe Rapp, propriétaire de Mobilier européen, qui font l’objet de la reprise.
La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Mulhouse a opté pour une vente à la découpe en retenant cinq offres dont celles de Nicolas Finck, actuel directeur financier de Mobilier européen, concernant des enseignes Fly, celle de But principalement pour Atlas et celle de Casalys, société créée par des cadres, pour reprendre des entités Crozatier. Les 48 magasins exploités en franchise devraient poursuivre leur activité : ils emploient, à eux-seuls, 1.600 personnes. Environ cinquante emplois sur les 300 que compte le siège social devraient subsister à Mulhouse.
C’est donc officiellement terminé pour le groupe Mobilier Européen : l’ex n°4 de vente de meubles en France se voit donc morcelé puisque pas moins de 5 offres ont été validées par le tribunal de Mulhouse ce vendredi. La fin d’une histoire familiale qui avait débuté en 1959. Reste à saluer l’empreinte laissée par le groupe qui a activement contribué à la démocratisation du meuble de qualité en France. La concurrence rude d’un secteur en crise est venu à bout de cette locomotive.
Quel avenir pour les points de vente ? La relance la plus importante s’inscrit dans le projet New Fly. En effet, l’offre de reprise la plus importante qui a été validée est celle portée par Nicolas Finck, l’ancien directeur financier de Mobilier Européen. Elle concerne 39 magasins Fly (soit 724 emplois) ainsi que les contrats de franchise de la marque. Ce projet de relance d’envergure a baptisé “New Fly” veut “renforcer le concept du design à prix abordable et développer l’offre décorative par une répartition plus équilibrée entre les deux familles (60% meubles/40% décoration)“.