Pour prendre la température du secteur de l’ameublement, les professionnels s’emparent le plus souvent des chiffres issus du secteur de l’immobilier. Mises en chantier tout logiquement avec mobilier. Et pour ce début d’année, les nouvelles ne sont pas bonnes.
Coup de déprime sur la construction
Le sujet peut sembler loin de notre univers et pourtant la construction joue un rôle primordial dans l’achat de meubles. Construire, acheter une maison exige par la suite d’y installer tout l’équipement indispensable. Et même si l’on déménage le plus souvent nos vieux meubles, c’est aussi l’occasion de faire se faire plaisir et de réadapter certains objets déco ou meubles plus lourds, canapé, cuisine…etc. Ainsi les mises en chantier donne la température des futurs achats dans l’ameublement et dans le bricolage.
Et sur ce point 2014, une année noire dans le secteur du bâtiment; avec une baisse conséquente de 10% pour la mise en chantier soit 297 500 , et moins 12% pour la délivrance de nouveaux permis de construire soit 381 000. Une année de plus dans le négatif, alors que le risque déflationniste s’installe. Ainsi par répercussion, c’est toute la filière du meuble en difficulté. Même si les médias ont tenté de mettre en avant les très bons résultats de la plus grande enseigne de mobilier, Ikea, l’avenir n’est pas rose pour les autres. Alors que disons le, dans ce climat morose, l’envie d’investir dans un nouveau salon, ou une nouvelle cuisine, s’éloigne au fil des jours, la décoration avec de petits objets tire encore son épingle du jeu. Mais jusqu’à quand ? A force de tirer sur la corde dans ce domaine, il se pourrait qu’elle finisse par lâcher. Petits prix, dépenses réduites, sont devenus le leitmotiv des ménages en ces temps de crise.
Et la reprise ne semble pas vouloir pointer le bout de son nez. C’est un cercle vicieux ou le serpent finit par se mordre la queue. A cela, il faut ajouter la baisse de l’euro, qui entraine du même coup la hausse des prix mécaniquement pour les fabrications notamment asiatiques. Le pas cher, n’est donc pas à l’abri aussi de ressentir assez rapidement lui aussi, un détournement de la part des consommateurs. Le bon marché étant à bout de souffle, le haut de gamme pourrait reprendre un peu plus de place et maintenir une certaine solidité. Pour autant, ce n’est pas tout à fait le cas. Tout le secteur de l’ameublement se montre dépendant du phénomène que même nos politiques n’arrivent pas endiguer.
Notons toutefois, que les investissements persistent, que les nouveautés continuent de drainer un intérêt particulier et que la variété des produits présents sur le marché continuent d’attirer la clientèle. Et en sachant que tous les secteurs économiques pratiquement sont touchés, il n’existerait aucune raison pour que le mobilier soit épargné. Le dos rond est de rigueur en attendant la suite des événements.