Des doutes sur l’avenir de la Redoute

Les médias ont fait état ces derniers jours de l’avenir sombre de la célèbre entreprise de VPC (vente par correspondance) La Redoute. Les salariés sont inquiets et manifestent pour tenter d’obtenir des garanties sur leurs emplois, auprès de l’actionnaire majoritaire le groupe Kering.

Que se passe t-il chez la Redoute ?

Le directeur financier de ce même groupe avait laissé entendre aux syndicats la possibilité d’une suppression d’au moins 700 postes sur les 3300 emplois que compte La Redoute. Le plus surprenant dans l’histoire reste que pour la vente de cette marque reconnue, le propriétaire devra débourser plusieurs millions d’euros. C’est ce que l’on appelle une vente inversée. C’est la condition qu’exige le futur repreneur. Sur cette question l’horizon ne s’est pas éclaircie et seules quelques rumeurs citent des fonds d’investissements comme l’anglais Op Capita ou encore le français spécialiste de l’immobilier Cogedim. En attendant d’en savoir plus sur ce point, il y a de quoi s’interroger sur ce fiasco.

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Alors leader solide dans la vente à distance, La Redoute aurait été incapable de prendre le virage de la vente sur internet. Pourtant en 2010, elle restait le chouchou des internautes, avec excusez du peu le magasin en ligne le plus visité par les français. Un avenir qui s’annonçait radieux, il y a tout juste trois ans. Souvenez-vous, un autre spécialiste de la VAD, la Camif a vécu ces mêmes désagréments pour aujourd’hui rebondir de manière remarquable. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il en sera de même pour cette enseigne née en 1873 ! Il existe bien un faux débat sur les raisons du déficit de cette enseigne. Le tournant du Web représente 85% de ses ventes.

Il faut plutôt parler de la concurrence qui devient acharnée aussi bien entre les gros mastodontes de la vente, que par les petites et moyennes entreprises qui prennent une part du gâteau. Mais vraie cause ne serait-elle pas liée simplement à l’incapacité de renouveler les collections de manière cohérente avec les attentes des clients. A leur décharge, aujourd’hui, il n’est plus possible de se contenter de créer les collections automne/hiver et printemps/été. Le monde est en mouvement constant qui nécessite 7/8 collections par an. Peut être que ce rythme effréné n’est pas tenable.

Enfin dernier point, la fabrication en Asie devient de moins en moins rentable. Le groupe Kering se replie sur une stratégie haut de gamme pour justement aller vendre des produits de luxe en Chine. Il faut savoir à ce propos que Kering s’est séparé du Printemps et de Conforama…

Située dans le Nord, elle a d’ores et déjà le soutien des élus locaux, comme Mme Aubry qui déclarait “un patron d’un groupe ne peut pas se comporter ainsi (…), il n’a pas rempli ses fonctions d’actionnaire en ne modernisant pas La redoute, informatique et logistique…”

En attendant, la société sera bien vendue avant Noël, sacré cadeaux pour les salariés sans compter les sous traitant qui représentent près de 6000 personnes indirectement concernés. Un savoir faire industriel dans le domaine du textile et du mobilier qui pourrait peut être s’éteindre.

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