Quelle mousse choisir pour mon canapé ?

Vous êtes dans une démarche d’achat de votre prochain canapé et naturellement la question du choix de la mousse se pose. Élément essentiel, voici un décryptage complet de ce matériaux.

  1. Les différents types de mousse
  2. Nuances entre fermeté et dureté de la mousse
  3. Les critères de qualité
  4. Que faut-il retenir ?

1. Les différents types de mousse, haute résilience et polyéther

La mousse est fabriquée à partir de dérivés du pétrole, les fameuses polymères, pour ensuite les assembler avec d’autres produits chimiques. C’est un peu comme faire un gâteau ou l’on mélange la farine, la levure et d’autres ingrédients. Et comme pour le pâtissier, chaque fabricant possède sa propre recette jalousement gardée. A la base les constituants sont les mêmes, seules les proportions changent avec peut-être un ingrédient secret…

Nous allons tenter de faire court et simple pour éviter de sombrer dans la complexité de ce matériau. Néanmoins, il est incontournable de posséder des bases solides. Nous n’allons retenir que deux types de mousse les plus fréquemment utilisées dans les assises des canapés. Nous écartons donc la mousse à mémoire de ce sujet, très spécifique et plus facile à maitriser. Concentrons-nous sur les mousses polyéthers et les mousses haute résilience dites HR. Ces deux mousses font partie de la famille des mousses polyuréthannes. Mais la différence se situe dans leur structure et plus exactement dans la composition des alvéoles qui permettent à l’air de circuler. La mousse polyéther possède justement une structure alvéolaire très fine, ce qui freine la circulation de l’air. Par opposition la mousse haute résilience devrait posséder des cellules alvéolaires plus larges, ce qui lui offre justement une capacité de résilience supérieure (capacité d’une matière à retrouver sa forme son aspect initial après l’exercice d’une pression). En réalité elle est composée d’une multitude de micro-cellules qui une fois qu’on se relève du canapé, va venir reprendre la forme initiale.

2. Nuance entre fermeté et dureté, densité, KPA, Résilience

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La densité d’une mousse ne vient pas fondamentalement caractériser sa typologie. Contrairement à des idées reçues, la mousse polyéther pourrait très bien se fabriquer avec une densité de 40 kg. D’ailleurs cela existe pour avoir une assise très ferme comme les salons marocains. Adjugeons globalement que cette mousse possède souvent une densité inférieure à 25/28kg. Justement là ou démarre la densité des mousses HR. Parfois le client confond justement ce terme de densité avec celui de dureté. Même si ces deux éléments sont étroitement liés, il faut retenir que la densité n’est que le poids de la mousse. Elle est exprimée en mètre cube. Ainsi une mousse de 35 kg/m3 précise qu’un mètre cube pèse 35 kg. C’est une notion quantitative et non qualitative. Bien entendu, plus la mousse est lourde, donc à priori, plus il y a de matière et donc meilleure serait la qualité.

La dureté, la fermeté, la mollesse sont des critères de confort, notion toute subjective au passage. La densité nous l’avons vu reflète le poids de la mousse alors que la fermeté démontre la portance qui donne la mesure de la compression. Autrement dit, on obtient ce critère de portance en calculant le poids nécessaire pour compresser la mousse de 40%. La portance s’exprime en KPA (Kilo Pascal). Plus le KPA est élevé, plus la mousse est ferme, plus il est faible, plus la mousse est moelleuse. Ainsi une mousse d’une densité de 30 kg/m3 peut être très ferme alors qu’une autre de 45 kg/m3 peut être très souple.

Pour revenir rapidement sur la résilience, c’est une mesure d’élasticité. Un test qui consiste à jeter une bille d’acier calibrée à une certaine hauteur sur la mousse afin de mesurer la hauteur du rebond de la bille. Plus le pourcentage est élevé, plus la mousse présente est dite “haute résilience”. C’est donc la capacité de la mousse à renvoyer la pression du poids du corps pour reprendre sa forme initiale.



3. Les critères de qualité d’une mousse pour salon

Maintenant que nous avons vu les aspects techniques indispensables, nous pouvons passer à des choses plus concrètes et plus parlante pour toute personne qui veut changer de canapé. La mousse polyéther s’apparente le plus souvent aux produits d’entrée de gamme. Lorsqu’on s’assoit dessus, on s’enfonce plus ou moins selon la portance. Beaucoup d’entre nous apprécions cette sensation, mais si vous êtes attentif, vous constaterez que très vite le confort est sec et pas du tout moelleux. Vous l’aurez compris, s’enfoncer dans un canapé ne veut pas forcément dire qu’il est souple ou moelleux. De plus, ces mousses reviennent moins vite en forme. A l’œil nu, impossible de voir la différence avec une mousse HR, puisque cela se joue a quelques centièmes de secondes. Ce matériau se retrouve ainsi dans des couchages et sièges d’appoint. Elle a toutefois la faculté de s’adapter pour être travaillée sur des parties spécifiques d’une pièce, comme un capitonnage. Sa durée de vie et ses qualités sont toutefois restreintes.

La mousse HR démontre de meilleures performances pour une utilisation intensive. Elle sera au contraire, synonyme de qualité et sa longévité explique le prix plus élevé des produits qui en sont équipés. On la retrouve donc en force pour la fabrication des matelas pour la literie, des coussins de canapés, des fauteuils ou des banquettes. Mais la particularité de cette mousse, c’est d’abord la sensation douce lors du premier contact. Malgré le poids du corps, elle conserve toujours un accueil moelleux.

4. Que faut-il retenir ?

Moralité, il faut donc se méfier des évidences et des conseils généralistes. La technologie et surtout la chimie qu’emploie la mousse relèvent d’une industrie de pointe. Il n’est pas possible de raisonner seulement en terme de densité. Les KPA sont des éléments déterminants, mais malheureusement rarement affichés sur les étiquettes des canapés. Si nous aurions un conseil, il serait plutôt en direction des sites marchands e-commerce de salons. L’affichage des KPA offrirait aux clients un repère intéressant pour faire leur choix. Il faut sur ce point surtout retenir que chaque fabricant de mousse détient sa propre recette, du moins sa propre formule. Et que deux mousses d’une même densité ne se valent pas, ni sur le plan qualitatif, ni sur le plan du confort.

Bien conscient que cette conclusion peut du coup rendre la tâche difficile, elle permet toutefois de poser les choses en état. Ainsi mieux informé, vous serez à même de prendre de meilleures décisions mais aussi de questionner les vendeurs sur des points précis. A eux de faire l’effort de se retourner vers les usines pour demander les caractéristiques techniques de chaque mousse équipant les canapés.

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