Savoir reconnaitre un bon canapé

Quelle recette appliquer pour reconnaitre à coup sûr ce qui fait la qualité d’un canapé et ce qui fait sa vulnérabilité ? Il va falloir pour cela user de ses quatre sens notamment tactiles et visuels. Vous comprendrez que le goût ici n’a que guère d’intérêt mais que l’odorat peut y trouver sa place.

L’aspect visuel d’un canapé

La vision est un processus complexe qui nécessite la participation de l’œil et du cerveau. Une évidence me direz-vous. Tout aussi banal que de dire qu’il va falloir expliquer au cerveau ce que nous voulons regarder, ce que nous désirons repérer avec précision. Savoir reconnaitre un bon canapé sur le plan visuel, c’est être en mesure d’observer les petits détails comme les formes générales. Nous n’aborderons pas ici l’aspect esthétique mais seulement les réflexes que nous qualifierons de techniques.

1. L’allure générale doit dégager un sentiment harmonieux et équilibré :

  • Une symétrie parfaite  : Largeur des accoudoirs. Proportions des coussins que ce soit pour les assises comme pour les dossiers. Inclinaison identiques des différents éléments.
  • Stabilité de l’ensemble : Les différents éléments sont fixés solidement. Accoudoirs et dossiers ne se projettent pas inaltérablement vers l’avant ou sur les côtés.
  • Cohérence de l’ensemble : Homogénéité des lignes, des combinaisons. Respect des hauteurs et largeurs élémentaires.

C’est lors du premier regard qu’ici nous pouvons prendre un peu de recul et constater pendant quelques secondes les grandes lignes qui font le canapé. En s’éloignant d’un ou deux mètres, notre champ de vision peut assimiler le modèle dans son ensemble. Nous sommes donc en mesure de repérer les éventuels défauts liés au dessin ou à la fabrication. Mis à part que le thalamus va transporter ce message jusqu’au cortex pour reformer une image tridimensionnelle, le cerveau, c’est à dire vous, devra aussi prendre en compte les caractéristiques propres au modèle pour ne pas faire de fausses interprétations. Certains canapés jouent la dysmétrie, l’aspect négligé ou la volatilité des coussins. Mais quand c’est trop, et bien c’est trop ! Acheter un canapé qui semble s’écrouler inexorablement pourrait d’un effet optique devenir rapidement une réalité…



2. Observer les petits détails qui en disent beaucoup :

  • Des coutures solides : repérer les différentes piqures qui assemblent les pièces. Elles reflètent l’assiduité et la précision avec laquelle elles ont été cousues. Le fil doit être collé au revêtement et ne doit pas laisser d’écart.
  • La quantité de raccords : Les pièces dures ou souples sont accolées, agrafées, raccommodées,  et l’attention portée sur ce point peut montrer le souci du détail et de l’exécution. Trop de couture, trop de colle, trop d’agrafes, comme pas assez reflètent souvent des évidences
  • Soulevez les éléments : Ne pas hésiter à regarder sur les côtés, le dessous, et derrières les coussins du dossier et d’assise. Un éclairage d’abord sur la tenue de ces éléments, la facilité ou non de les retirer, et ensuite une vision du travail caché.
  • Traiter chaque revêtement en fonction de leur caractéristique : Épaisseur du cuir ou du tissu. Grosseur du grain, uniformité de la teinte et tenue de chaque matière.

Cette observation nécessite un peu de temps. Bien qu’elle paraisse laborieuse, elle est indispensable. Des coutures qui lâchent, des revêtements qui baillent, des pieds qui se fissurent, des éléments qui sautent, sont les principaux désagréments que l’on retrouve avec le temps sur les canapés de mauvaise confection. Soyez curieux, osez soulever, retirer, défaire… Il se peut que le vendeur vous regarde avec un air effaré. Mais c’est un moindre mal au risque de vous trouver à votre tour apeuré(e) une fois le canapé chez vous.

C’est aussi l’occasion de borner les petits défauts sans grande importance et les plus gros. Un fil tiré qui ressort, un morceau de ficelle qui pendouille, un vernis qui s’écaille… Ne recherchons pas que les points faibles mais aussi les points forts. Une couleur bien unifiée, une impression de consistance, une broderie délicate.

L’aspect tactile d’un canapé

Le toucher est probablement un des sens primordiaux chez l’être humain. Il nous met directement en contact avec le objets environnants et sert d’indicateur émotionnel. C’est une très bonne alarme qui laisse un peu plus de place à notre instinct. Ce côté tactile va nous servir aussi bien pour reconnaitre un bon canapé en cuir qu’un canapé en tissu. A une différence près, le cuir demande plus de vigilance.

1. Une sensation de bien-être doit prendre le dessus :

  • Caressez le revêtement : Prendre le temps de passer les mains sur les différents éléments. Naturellement notre main glisse le long de l’accoudoir lorsque nous sommes assis. Vérifier que la nature du revêtement soit plaisante, douce ou agréable.
  • Essayez l’assise : S’asseoir à plusieurs reprises avec et sans retenue. Tester la dureté du confort sur toute la longueur (extrémités et centre). Cerner les anicroches sur le plan du confort
  • Détendez-vous : Prenez le temps d’y rester quelques minutes bien calé au fond du dossier. Dégager le type de soutien pour en vérifier l’adéquation à votre morphologie.

C’est ici prendre en considération à la fois la qualité du matériau à travers le toucher et discerner le type de confort. On peut tirer sur le cuir pour voir le grain s’élargir puis revenir. Il est possible aussi de se relever et de regarder comment la mousse d’assise se comporte, à plusieurs reprises.

2. Comparer avec d’autres modèles :

  • Avoir des points de comparaison : Même si vous avez jeté votre dévolu sur un modèle en particulier, ne vous dispensez pas d’en tester d’autres.
  • Visiter d’autres magasins : Selon l’origine de fabrication, les gammes, les prix, les conforts et matériaux, les conforts divergent d’une enseigne à une autre.
  • Lire les étiquettes : Pour avoir de meilleurs repères, les indications sur la fiche technique permettent de jauger avec plus de justesse les différentes caractéristiques

Impossible de savoir si un canapé est confortable, si nous n’avons pas de comparatif sur lequel nous baser. C’est cette connaissance des existants qui offre une analyse pertinente. Le confort est affaire personnelle, varie en fonction des mousses installées, du type de suspension notamment. Prendre le temps est aussi un facteur essentiel. Trop vite nous parcourons les magasins, trop vite nous prenons des décisions parfois fâcheuses. Quant à la vente sur internet, la lecture des données, que soit les dimensions, les matériaux, les densités, et type de revêtement sont indispensables.

D’autres aspects plus subtils

Nous avons vu au début que l’odorat peut aussi venir aider dans la reconnaissance d’un bon salon. Odeur de cuir forte ou subsistance des vapeurs de colle, sont les effluves les plus marquées et les plus reconnaissables. C’est un indicateur par exemple authenticité comme de défaillance. Ces odeurs naturelles pour un cuir, chimiques pour une colle finissent toutefois par disparaitre. Au delà de la pertinence de l’odorat, le cerveau sera bien plus sollicité pour faire une synthèse des facteurs qui nous avons abordés.

1. Relier l’ensemble des éléments :

  • La cohérence des aspects visuels avec le prix : Ici vous devez relier le prix indiqué aux défauts et qualités identifiés.
  • La justesse du prix par rapport au confort : Même si ce critère est subjectif, les matériaux employés doivent fournir des informations pour mettre en lumière le tarif et le confort
  • La qualité des revêtements : Lier ici toujours en fonction du prix, ce qui fait la valeur ajoutée du cuir ou du tissu et ce qui fait sa déficience.

L’objectif est de dégager ici cette notion élémentaire du rapport qualité/prix. Bien que certains vous donneront des formules toutes prêtes pour jalonner à coup sur un bon canapé, nous estimons de notre côté qu’il doit correspondre d’abord à vos besoins et chacun est différent. Budget, région, utilisation, nombre de personnes dans la famille, animaux… sont autant de points que chacun doit prendre en compte.

2. Améliorer ses connaissances théoriques :

  • Connaitre le vocabulaire : Être en mesure de comprendre le jargon utilisé dans le milieu de l’ameublement. Notre équipe constituée que de professionnels éditent tous les jours des précieux conseils pour vous accompagner.
  • Appréhender les nuances : Il existe un trop grand nombre de canapés pour relever avec certitude quels sont les bons et les moins bons. Peut être que celui qui semble relativement médiocre pour l’un, s’adaptera parfaitement aux exigences d’un l’autre.
  • Se faire aussi confiance : Parfois sous la coupe d’un vendeur, certaines personnes finissent par regretter leur achat, mais surtout ne pas pris en considération leur ressenti.

Ce long billet n’a pas pour recette de donner une formule toute prête mais plutôt de poser les fondements pour être en capacité d’élaborer une analyse fine. Ces gestes, ces regards, sont également utilisés par nous professionnels. Même si avec un degré plus élevé nous repérons d’autres aspects, et sommes rodés à la fois techniquement et empiriquement à la décomposition des canapés pour en identifier les faiblesses et forces, en appliquant ces consignes simples, vous serez en mesure de faire un choix bien plus pertinent.

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