Le marché du meuble en berne

Un bilan pour les professionnels de l’ameublement bien plus que mitigé. Le secteur du meuble prend la route de celui de l’automobile…

Marché du meuble : 2013 sur la mouvance de 2012

9.27 milliards d’euros. Voilà ce que pèse le marché du meuble en France. Cela peut impressionner mais il n’en est rien comparé au 9.84 milliards d’euros de l’année 2011. Depuis cette période plutôt faste, le marché est en baisse. A l’image de l’année 2012, 2013 est une nouvelle année morose pour le marché français du meuble. Un nouveau recul de 2.9 % qui fait boule de neige avec la décrue du marché de 2012 sans toutefois atteindre des niveaux historiquement bas des années 1997 et 2003. Des similitudes qui se font aussi sentir dans l’évolution des segments. Aucun d’eux n’est réellement épargnés excepté celui de la literie qui, à l’instar de 2012, se contente d’une timide progression (+ 1.6%) notamment en raison d’une politique commerciale agressive lancée par la grande distribution.

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Néanmoins, ce frêle accroissement ne réussit pas à lui seul à amortir voire à tirer l’ensemble du marché vers la croissance : le segment “literie” ne représente qu’un huitième du marché total. Pas de quoi masquer les difficultés des autres secteurs. Loin s’en faut ! La totalité des “poids lourds” de l’ameublement est en forte régression, à commencer par le plus important d’entre eux.En effet, le créneau du meuble meublant qui “pèse” le plus sur ce marché (il représente à lui seul 1/3 du marché du meuble en France) est en nette récession (- 5.4%). C’est la plus forte chute, tout segment confondu. Même le meuble de cuisine pourtant en assez bonne forme il y a quelques années, n’arrive pas à stabiliser ses ventes, puisqu’il accuse un recul de 1%, tout en représentant 1/4 du marché

Pour autant, on attendait, sur la cuisine, des chiffres encore plus alarmants notamment en raison de la situation critique du marché immobilier à laquelle il est extrêmement sensible. Enfin, le segment de l’ameublement rembourré (canapé, fauteuil, banquette) qui, à lui seul, “pèse” 25% du marché accuse également un fléchissement sans appel (-3.4%).Sans grande surprise 2013 ne sera pas un grand cru dans l’histoire de l’ameublement. Elle ne fait pas non plus figure de “référence historiquement catastrophique”. Après la pluie…

Consommateurs comme revendeurs sont dans cette configuration. Les consommateurs attendent effectivement des perspectives plus réjouissantes pour effectuer leur achat. Les intentions d’achat sont pourtant encourageantes. Si l’on se réfère à l’enquête réalisée par la FNAEM (Fédération Française du Négoce de l’Ameublement et de l’Equipement de la Maison), tous les segments offrent de belles opportunités pour l’année du cheval. Voici, pour 2014, l’évolution des intentions d’achat des français (2014 par rapport à 2013), segment par segment .

Les espoirs reportés pour cette année 2014

C’est une habitude bien ancrée, lorsque l’on sort d’une année périlleuse, il est naturel de reporter ses espoirs sur l’avenir. Faut-il encore que cet avenir soit proche ! Le report des achats a une fâcheuse tendance à s’éterniser. Cela fait quelques années que les secteurs du milieu et moyen de gamme souffre davantage que les autres. Ils enregistrent respectivement des baisses de 5,7% et 4,8%. Même les réseaux de distribution les plus récents et dont l’essor était incontestable sont lourdement impactés. Ainsi, la vente à distance, notamment la vente en ligne, perd 11%. Pire, les grands magasins (Galeries Lafayette, le Printemps) marquent un déclin sans appel avec – 14.9%. Dans ce marasme, même Ikea peine à stabiliser ces ventes en France.

Ces chiffres confirment, chez les consommateurs français, la volonté de renouveler les équipements dans leur habitation ou d’en faire simplement l’acquisition. Malheureusement, ils reflètent aussi l’état de latence dans lequel les français sont plongés, le regard pointé sur une conjoncture qui s’annonce au moins délicate pour l’immobilier. Reste à souhaiter pour l’univers de l’ameublement que l’attente lasse le plus grand nombre et que les français décident courant 2014 de casser leur tirelire.

Mais ce n’est pas sur ce marché que les acteurs français dans la fabrication d’ameublement misent. Les chiffres semblent leur donner raison : les ventes Leurs performances à l’export a de quoi les réjouir avec une belle progression de 4 %. Des chiffres, à l’évidence irréalisables au niveau national ! Parallèlement, les ventes de mobiliers asiatiques notamment ceux en provenance de la Chine s’effondrent avec – 17%. Est-ce là, que le réel espoir se cache ?

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