Lafuma l’arbre qui cache la forêt ?
Après une année difficile en 2012, le milieu de l’ameublement semble perplexe quant aux résultats 2013. L’année dernière le secteur a vu son chiffre d’affaire chuter de façon inquiétante au deuxième semestre. La FNAEM relève à ce propos une chute dans pratiquement tous les domaines du meuble. Même la cuisine véritable moteur jusqu’à présent semble en plein doute à l’horizon 2013/2014. Avec 20% de part de marché, la cuisine marque un recul de – 1.6% pour l’année 2012. Les meublants sont eux affectés avec une baisse de – 3.9%. La palme revient aux canapés, banquettes et fauteuils avec un recul de – 4.7%. Seul la literie arrive bon gré malgré à tenir tête avec une petite augmentation de + 0.5%. L’IPEA relève pour le simple mois de mars 2013 une chute de -6% des ventes.
Dans ce contexte, difficile pour les professionnels du meuble de garder le sourire. En creusant un peu plus et notamment en abordant le secteur de façon plus large avec Lafuma, spécialiste d’équipements en plein air et de vêtements, a fait la une des quotidiens économiques en ce mois de juin. En effet, ce poids lourd subit une perte de 60 millions d’euros pour le premier semestre de l’année 2012/2013. Pour comparaison, un an plus tôt la marque s’adjugeait de pratiquement un million. Paradoxalement, c’est la marque Oxbow qui impacte le plus fortement ces résultats, avec une baisse de -35% lié au recul du marché du surf. Alors que les équipements de montage tienne la dragée haute avec un résultat opérationnel. En résulte de toute façon et malheureusement dans ces cas là, une seule alternative, supprimer des emplois. Une restructuration est en cours avec pour objectif de refonder les trois pôles.
Comment sauver les meubles ?
[row]Dans une période ou 71% des européens disent ne plus avoir les moyens de consommer vraiment, la réaction de l’ensemble des acteurs parait bien limitée. Les soldes à venir sont impératifs pour la survie des petits revendeurs. On a pu constater également tout au long de l’année la multiplication d’opérations promotionnelles. Cette manière de relancer le client à pour but également de le faire revenir en magasin. Pour tous les circuits, la fréquentation est en berne. Ainsi les spécialistes tentent de recentrer leur offre et perdent ainsi un peu plus de trafic. Le serpent qui se mord la queue.
Il est bon de noter pour être complet, que contrairement aux idées reçues, toutes les gammes sont touchées. Le jeune habitat, le milieu et même le haut de gamme ressentent la crise de plein fouet. L’écroulement du haut de gamme notamment reste une surprise, pour ceux qui avaient pariés dessus. Aucun secteur n’est épargné. Inflation, moral des ménages, augmentation des loyers commerciaux ou encore l’indice du coût de construction, tous ces éléments semblent unis pour n’aller que dans le même sens, celui de rendre la situation encore plus difficile. Les nuages à l’horizon des 2 ans à venir, risquent de persister au dessus de nos têtes. Consommateur comme commerçant, les deux subissent directement cette période trouble. Lafuma n’est pas un cas isolé, et semble être l’arbre qui cache la forêt. La crise en est-elle réellement à son paroxysme ?
Source : IPEA, FNAEM