Le feuilleton pourrait arriver à son terme dans les mois qui viennent. Fly, Crozatier et Atlas semblent voir le bout du tunnel mais l’issue reste toutefois entre les mains du Tribunal de Grande Instance de Mulhouse. Verdict d’ici peu…
Petit rappel des faits
Le 17 septembre dernier, le groupe Mobilier Européen était placé en redressement judiciaire et par conséquent l’avenir des enseignes Fly, Crozatier et Atlas notamment semblait s’assombrir. Nous rappelions en janvier 2014 une concertation avec Conforama pour tenter de trouver un accord sur la reprise du groupe. L’histoire n’a pas abouti encore à ce jour et le feuilleton persiste. Ce qui change et se confirme, c’est que l’issue ne se fera que par le démantèlement du groupe Mobilier Européen à qui appartient ces grands noms de l’ameublement. Les offres de reprise dont la date limite était fixée au 24 octobre dernier, vont dans ce sens. Aujourd’hui, aucun repreneur ne souhaite s’affranchir de la totalité des enseignes.
Au total, le tribunal de Mulhouse a reçu 21 offres mais seulement 9 ont été retenues. Cette bonne nouvelle gâche toutefois les perspectives d’avenir pour la moitié des salariés. Car dans toutes les situations, ces offres ne concernent que 1009 salariés sur les 2076 qui travaillent pour le groupe. Sur le plan des magasins, nous en sommes à ce jour sur une reprise de 52 points de vente sur les 95 magasins existants. La situation se complexifie avec le réseau des franchisés. Mais pour l’heure d’après la direction toutes les enseignes devraient continuer à exister demain. Se pose indéniablement les raisons de cette “faillite” pour un groupe d’une telle importance.
Les administrateurs judiciaires dans un rapport expliquent que “les raisons sont liées principalement à des facteurs macro-économiques“. Ils précisent que les primo accédants, les jeunes ménages sont touchés par la crise. La crise du logement, la crise économique, la montée du chômage, et la difficulté d’accéder au crédit, sont autant d’éléments qui ont poussés le groupe proche du précipice. Ils n’omettront pas de souligner aussi la montée en puissance de la concurrence.
Quelques propositions de reprise :
Sur le plan des propositions, But s’est positionné en proposant de reprendre 6 magasins et 228 salariés. Nicolas Finck, directeur financier du groupe Mobilier Européen, propose lui de repositionner Fly dans le domaine de la petite décoration pour se détacher stratégiquement d’Ikea et d’Alinea. La société Casalys se porte elle candidate pour récupérer quelques magasins Crozatier. Vous l’aurez compris Atlas n’intéresse guère et pensons que ce sera la grande perdante de cette douloureuse histoire, douloureuse pour les salariés.
Source photo Les échos
Source LSA