Les années passent et se ressemblent. Les derniers chiffres d’août montrent une nouvelle fois que le secteur de l’ameublement n’est pas épargné par la crise qui fait rage depuis plusieurs années. Déjà en repli en 2012 et 2013, le marché du meuble continue sa descente pour 2014. Les professionnels demandent des mesures.
Une année 2014 terne pour le meuble
Les derniers chiffres publiés pour le premier semestre 2014, ne laisse pas entrevoir d’éclaircies en perspective. Le ciel est plutôt sombre et l’ambiance morose. Ainsi les ventes de meubles ont encore subit une baisse de -2.5% à valeur et surface évolutive. Une situation qui perdure et inquiète les professionnels du secteur. Rien de vraiment surprenant dans une conjoncture difficile pour pratiquement tous les secteurs. L’ameublement n’est pas le seul à souffrir, mais ce qu’il existe de nouveau, c’est une demande des professionnels de la mise en place d’un soutien rapide de la part gouvernement. Car les anticipations ne sont pas plus heureuse et la FNAEM (Fédération du Négoce de l’Ameublement et de l’équipement de la Maison) prévoit au final une baisse comprise en 3% et 4% pour la fin d’année. Ces chiffres se rapprochent de 2013 ou le marché du meuble avait péniblement atteint les 9,27 milliards d’euros. Il faut remonter a 1990 pour retrouver un tel niveau. Il n’est donc plus question de dire qu’il n’y a pas panique en la demeure.
[row]Les anciens disaient souvent qu’en cas de crise, l’ameublement souffrait bien plus que le secteur automobile. Quand on connait la crise que les constructeurs automobiles ont vécu, avec l’écroulement des ventes, on peut alors prendre toute l’ampleur du désastre qui touche les enseignes de mobilier, mais aussi par répercussion les fabricants de meubles. L’état a répondu pour relancer la vente des voitures par des primes à la casse chaque fois qu’il était nécessaire. Pour le meuble, aucune mesure n’est prévue à ce jour, pourtant relancer ce secteur pourrait faire priorité, en sachant que le bassin d’emplois n’est pas négligeable. Les consommateurs font des coupes dans leur budget et sont dans l’obligation de faire des arbitrages. Le meuble est par définition celui qui en subit les conséquences.
Un exemple parlant pour le mois de juin, le groupe Mobilier Européen, tout simplement propriétaire des enseignes Fly, Crozatier et Atlas a était placé sous procédure de sauvegarde le 18 juin dernier par le tribunal de grande instance de Mulhouse, afin de “réorganiser ses activités et d’anticiper une éventuelle cessation de paiement”. Loin d’être anodin, ce groupe représente sur le territoire français 196 points de vente ou magasins. Dans l’attente de repreneurs, le groupe démontre à lui seul les dégâts occasionnés à ce stade.
Les secteurs les plus touchés par la crise du meuble
La literie : Les années passent et se ressemblent disions nous en ouverture de cet article. Et c’est le cas dans les faits, puisque comme les années précédentes, c’est toujours la literie qui résiste le mieux. Un bémol toutefois et de taille, cette endurance s’appuie sur des remises et promotions conséquentes. Il n’est pas rare de trouver en magasin des remises de l’ordre de 30 ou 40%. Cette croissance n’est donc pas naturelle mais plutôt incitative. Pour le client final, c’est l’occasion de bénéficier de bonnes affaires.
La cuisine : Principalement pénalisée par la forte chute des mises en chantier des logements neuf, la cuisine s’en sort toutefois en limitant la casse. Une légère croissance qui n’est pas comparable aux années précédentes ou aux formidables période des années 2000. La cuisine est en plein flottement, bien malin celui qui pourra prédire l’avenir.
Le meuble : Les canapés et les banquettes tiennent bon mais le meublant (commode, dressing, armoires…) plongent littéralement. La crise n’explique pas tout non plus, les habitudes changent et le standing et aménagement des intérieurs se modifiant, ces meubles ont peut être moins la côté auprès des ménages.
La salle de bain : Toujours en retrait la salle de bain laisse entrevoir pourtant quelques signes de reprise. Elle revient doucement dans les magasins et pourrait devenir le cheval de trait du secteur du meuble dans les années à venir.
Face à ces difficultés, les professionnels font la demande auprès du gouvernement d’une aide spécifique comme il existe en Italie notamment et qui porte ses fruits, à savoir la mise en place d’une réduction d’impôts pour l’achat de meubles neufs, ainsi qu’une autorisation temporaire de casser son PEL ( Plan Epargne Logement) pour réaliser ces achats. Reste à voir maintenant si les décideurs seront sensibles à l’appel des professionnels de l’ameublement.
Source : http://www.franchise-magazine.com/breves/un-marche-du-meuble-dans-le-creux-de-la-vague-8528.html