Continuons notre voyage à travers le temps pour retracer l’histoire du meuble. Aujourd’hui place à la Renaissance dans cette 2ème partie. Il aura fallu attendre que la vitalité du style gothique flamboyant s’éteigne pour ce courant venu d’Italie traverse les frontières de l’Europe à commencer par la France.
Partie 2 : La renaissance
La renaissance se situe au XVème siècle dans une période pour le mobilier comprise entre 1500 et 1590. Nous sommes sous les règnes successifs des Valois, nommés pour roi, Louis XII, François Ier, Henri II, François II, Charles IX, Henri III. Et cette importation du style Renaissance a pu se faire par la volonté de princes et de nobles. Elle se terminera sous la dynastie des Bourbons avec Henri IV. D’abord en prise directement sous l’influence de la renaissance italienne, doucement en France, le style franco-italien alors mélange de cette double inspiration, sera rapidement supplanté par le style Henri II plus pure.
La structure des meubles changera donc en accord avec les principes de la renaissance, pour perfectionner aussi l’ornementation. De nouveaux meubles font leur apparition, tel le buffet ou la caquetoire. La sculpture du mobilier apportera aussi son lot de nouveauté, avec le fameux médaillon, mais aussi pilastres, colonne décorée d’arabesque, cariatides ou feuillage.
– La Renaissance au XV siècle : Le mobilier vient s’inspirer de l’antiquité et de la renaissance italienne. Ainsi les thèmes utilisés à cette période reprennent naturellement des personnages historiques, des scènes mythologiques ou simplement des motifs floraux.
– Les matériaux utilisés : Chêne, noyer, marbre, fer forgé, émail, tissu en laine, coton, lin et soie, fil d’or ou d’argent
– Les différents meubles : armoires à 2 parties superposées avec fronton, dressoirs, cabinets remplaçant les coffres, sièges capitonnés, chaires, la chaise à bras apparait, tables à plusieurs pieds, lits à baldaquin…
Le noyer arrive en force accompagné parfois d’un placage de marbre sur les façades. Techniquement les évolutions sur l’assemblage prennent du temps à s’implanter. Les équerres métalliques sont remplacées par de nouvelles méthodes d’assemblage. Les ébénistes délaissant les tenons mortaises pour la coupe d’onglet ou la queue d’aronde. Ces procédures de rainures languettes permettent de cacher masquer les ferrures lors de l’assemblage. Une attention est portée de plus en plus vers l’esthétisme du meuble.
Ces petits changements vont venir profondément modifier l’angle de vu sur le mobilier. De l’aspect très pratique, réservé parfois aux élites, que ce soit religieux ou politiques, le meuble à cette période se rapproche plus du domaine profane dans l’incrustation de motifs décoratifs bien éloignés de la mise en valeur des puissances royales et seigneuriales.
A lire aussi : Histoire du meuble : Moyen âge