Qui veut sauver le marché du meuble ?

Le marché du meuble reste sur deux années de baisse consécutives et le 1er semestre 2014 laisse entrevoir une troisième année noire malgré un léger rebond de l’activité sur les mois de juillet et août 2014, qui pourrait s’avérer n’être qu’un trompe l’œil.

Vers une troisième année de recul ?

Le constat est sans appel. Voici les chiffres, -3% en 2012, -2.9% en 2013, et 2014 qui semble prendre la même trajectoire. A en croire les communiqués des organismes de la profession que sont la FNAEM (Fédération française du négoce, de l’Ameublement et de l’Equipement de la Maison), l’IPEA (Institut de prospective et détudes de l’Ameublement) ou encore UNIFA (Union Nationale des Industries Françaises de l’Ameublement). Tous sont unanimes pour déplorer la dégradation sans précédent du secteur. Le niveau du marché du meuble en France rejoint celui de 2009 et de nombreuses enseignes sont au bord de la catastrophe notamment des groupes tels Mobilier Européen qui regroupe les enseignes Fly Atlas et Crozatier… pour ne citer que cet exemple.

Ainsi, les français sont peu enclin à dépenser dans l’équipement de leur habitation. Il faut dire que la pression fiscale cumulée à des parcours professionnels plus incertains les rendent frileux. Finalement, le déclin du marché de l’immobilier impactera aussi la filière meuble. Sachant que ni le secteur de l’ameublement ni celui du l’immobilier n’attendent des perspectives réjouissantes, cela laisse présager des passages délicats à négocier.


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Les acteurs du secteur montent au créneau, tandis que certains en appellent à des mesures facilitant le déblocage des participations en vue d’acquérir du mobilier neuf, d’autres interpellent l’Etat pour renouer avec la croissance (ou du moins l’arrêt de l’hémorragie). En effet, des voix s’élèvent pour réclamer des réductions fiscales lors de l’achat de meubles neufs, ce qui risque de faire grincer des dents jusqu’au plus haut sommet de l’État. L’Italie a montré l’exemple en instaurant des réductions fiscales lors d’achat de meubles mais il est impossible en l’état actuel de chiffrer véritablement l’impact de cette mesure. Rappelons que la filière du meuble est une institution chez eux, un poids lourd industriel qu’il est urgent de secourir.

Le Président de l’Unifa, fraîchement élu, aura fort à faire pour redresser une situation délicate. A commencer par fédérer les professionnels du secteur autour d’une dynamique d’innovation produits, d’internationalisation de notre production et de gain de compétitivité des fabricants français qui ont la côte à l’étranger. Il y a sans doute là une carte à jouer, celle de la “french touch”.

Entre des professionnels inquiets qui tentent d’alerter sans trop de succès les pouvoirs publics, les clients soumis à une pression fiscale grandissante et pour lesquels investir dans du nouveau mobilier n’est pas une priorité, et l’État avide de rentrées financières, la crise de l’ameublement n’est pas réglée demain !

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